« Impact est nul »
« Les secteurs du lait et de la viande de porc en Belgique font face à d’énormes problèmes. Nous les comprenons, mais ce n’est pas nous qui fixons les prix. Cela se fait au niveau européen et mondial », affirme le CEO de Comeos Dominique Michel. « Plus de 60% de la viande de porc produite en Belgique est exportée, et plus de 50% du lait. Les supermarchés belges ne vendent que 10% de la viande de porc fraîche produite en Belgique, et seulement 15% du lait de consommation produit chez nous. Notre impact sur la fixation des prix est donc réduit à néant. »
Comeos demande dès lors d’arrêter les actions et de se mettre autour de la table. « Nous sommes en discussion avec Agrofront et l’industrie alimentaire depuis plusieurs semaines déjà. Ensemble, nous recherchons des solutions pour accroître notre impact sur les prix de la viande de porc et du lait et pour tempérer la volatilité des prix. Nous avons déjà lancé des projets concrets pour la viande bovine belge, mais puisqu’elle est vendue à 95% dans les supermarchés belges, notre impact sur ce secteur-là est donc nettement plus important », précise Michel.
Les actions des agriculteurs belges sont surtout soutenues par la relativement petite organisation agricole Algemeen Boerensyndicaat. Le Boerenbond s’était déjà prononcé contre les actions et demandait plutôt au consommateur de faire pression sur les supermarchés pour augmenter les prix.