Cet après-midi, entre 12 et 14 heures, les boutiques de vapotage belges fermeront leurs portes pour protester contre le projet du ministre de la santé d’introduire une interdiction des arômes à la néerlandaise.
Marché illégal
Pour contrer la popularité du vapotage chez les jeunes, le ministre de la santé publique, Frank Vandenbroucke, souhaite restreindre fortement les arômes dans les vapes. Cette mesure se heurte à la résistance de VapeBel, la fédération belge des détaillants et distributeurs de produits de vapotage : en signe de protestation, plus d’une centaine de boutiques de vapotage belges fermeront leurs portes entre 12 et 14 heures cet après-midi. Des affiches placées dans les vitrines des magasins signalent la protestation.
« Une interdiction des arômes comme celle des Pays-Bas, à laquelle le ministre fait référence, porterait un coup fatal à ce secteur légitime et pousserait tout le poids du marché de la vape en Belgique vers l’illégalité », a déclaré Felix Rijkers, président de VapeBel, dans un communiqué de presse. Il estime que les problèmes du marché illégal sont politiquement résolus par une réglementation supplémentaire du secteur légal, qui représente quelque 300 PME, plus de 700 emplois et environ 80 millions d’euros par an en droits d’accises et autres taxes.
Les experts soulignent l’offre excessive d’arômes sucrés pour la vape, clairement conçus pour séduire les enfants ou les jeunes. « Aux Pays-Bas, seul l’arôme de tabac est encore disponible. Je suggérerais d’ajouter deux ou trois arômes supplémentaires, un arôme de fruit et un arôme de menthe par exemple, dans le nouveau règlement. De cette manière, les fumeurs invétérés qui souhaitent revenir à la vapoteuse se verraient proposer un autre arôme que celui du tabac », a déclaré le professeur Filip Lardon (UAntwerpen), spécialiste du cancer, à Gazet Van Antwerpen.


