Hermès a vu son bénéfice net diminuer de 5 % au cours du premier semestre, atteignant 2,19 milliards d’euros. Sont-ce les premières fissures dans le vernis de la maison de luxe, qui avait jusqu’à présent devancé la concurrence ?
Pas peur des droits de douane américains
Le PDG Axel Dumas parle de « résultats solides dans chaque région » et annonce qu’il continuera à investir, y compris dans le recrutement de nouveaux employés. La baisse du bénéfice était en effet principalement due à une taxe exceptionnelle sur les entreprises. Après correction de ces charges uniques, le bénéfice a même augmenté de 6 %, atteignant 2,5 milliards d’euros pour le premier semestre.
Le chiffre d’affaires a également augmenté de 7,1 % pour atteindre 8 milliards d’euros. Aux États-Unis, la croissance a même été à deux chiffres, malgré une dynamique de marché plus aiguë et le fait qu’Hermès ait procédé à une augmentation de prix de 5 % plus tôt cette année. Dumas n’est donc pas inquiet des nouveaux tarifs douaniers après l’accord commercial euro-américain. Si le nouveau tarif de 15 % est la somme des surtaxes existantes, il n’y a selon lui aucune raison d’augmenter davantage les prix. Or, le dollar américain considérablement affaibli aura un impact tout aussi important, sinon plus, que les tarifs.
En Asie (hors Japon), le chiffre d’affaires a augmenté de 1,5 % pour atteindre 3,57 milliards d’euros, le sentiment en Chine restant selon Dumas « invariablement positif ». Le Japon a enregistré une forte hausse de 17,6 % pour atteindre 815 millions d’euros, tandis que l’Europe (hors France) a franchi la barre du milliard avec une croissance de 12 %. En France, le chiffre d’affaires a atteint 740 millions d’euros, soit une augmentation de 8,7 %.


