Les augmentations de prix offrent à Mondelēz International une forte croissance du chiffre d’affaires, tandis que la perte de volume reste remarquablement limitée : les consommateurs européens restent fidèles à leurs marques préférées, malgré ces prix plus élevés.
Chiffres impressionnants
Le bénéfice net de Mondelēz au deuxième trimestre est supérieur de 7,7 % à celui de l’année dernière. L’entreprise affiche ainsi un résultat beaucoup plus solide qu’au premier trimestre, où la croissance était presque inexistante (0,2 %). Le chiffre d’affaires organique a également fortement augmenté de 5,6 %. Le principal moteur de ces performances est l’augmentation des prix que le producteur de Milka et Oreo met en œuvre pour compenser les hausses de coûts, notamment pour le cacao. Dans le même temps, le volume n’a diminué que de 1,5 %, une contraction plus faible que celle observée plus tôt dans l’année.
En particulier en Europe, les chiffres sont assez impressionnants : le chiffre d’affaires net y a augmenté de 18,7 %, tandis que la croissance organique s’élevait à 12,5 %. Selon le PDG Dirk Van de Put, les consommateurs européens restent fidèles à leurs achats de chocolat même face à des prix considérablement augmentés. À l’approche de Pâques, les prix plus élevés n’ont eu aucun impact sur le volume vendu, bien que la chaleur depuis lors ait quelque peu fait diminuer les ventes de chocolat.
Inflation et incertitude économique
La situation en Amérique du Nord et en Amérique latine est différente : là, l’inflation et l’incertitude économique poussent les consommateurs vers des produits de base, ce qui fait que le chocolat est souvent laissé de côté. Le CFO Luca Zaramella s’attend à ce que les États-Unis montrent une légère reprise plus tard cette année.
Le PDG Van de Put nuance les inquiétudes concernant l’impact des médicaments amaigrissants GLP-1 sur les volumes américains. “Seulement 4 % de la population américaine utilise ces médicaments, et ce, depuis seulement neuf mois,” déclare-t-il. Selon lui, la contraction des volumes est principalement due aux préoccupations des consommateurs concernant le pouvoir d’achat et la pression générale sur les prix.


