Payer sans contact est désormais la norme, mais cette commodité a un revers. Au moins un commerçant sur cinq a déjà été confronté à des clients qui ont oublié d’entrer leur code PIN, ce qui a empêché la transaction d’être finalisée.
Attendre le bip
Plus des deux tiers de tous les paiements en magasin se font aujourd’hui sans contact. Ce système fonctionne bien, tant qu’aucun contrôle de sécurité supplémentaire n’est nécessaire. Pour les montants supérieurs à 50 euros ou après une série de paiements plus petits dépassant 100 à 150 euros — selon la banque — le client doit tout de même entrer son code PIN.
Et c’est là que cela tourne souvent mal, selon une enquête par l’organisation d’entrepreneurs Unizo. Selon 10 % des personnes interrogées, il est même déjà arrivé à plusieurs reprises que des clients partent sans que le paiement ait été effectivement effectué. On estime que cela se produit encore beaucoup plus souvent, mais « beaucoup ne le savent tout simplement pas parce que c’est si discret ».
La différence est pourtant audible : trois bips courts signifient que le paiement a réussi, un bip indique qu’un code PIN est requis. Mais en pratique, dans un environnement de magasin bondé, il est souvent difficile d’entendre cette distinction. L’organisation ne s’attend donc généralement pas à de mauvaises intentions.
Appel à l’uniformisation
Unizo demande aux banques, aux fournisseurs de paiement et aux fournisseurs de terminaux de proposer une solution uniforme. Concrètement, l’organisation plaide pour :
- un signal lumineux visible sur le terminal (“PIN requise – paiement non terminé”);
- un motif de bip différent et plus fort, identique partout;
- une annulation automatique de la transaction après trente secondes sans code PIN, avec un message clair à l’écran.
De plus, Unizo souhaite que les banques harmonisent les seuils pour les paiements sans contact successifs et que tous les messages de confirmation soient rédigés dans la même langue et forme.
En attendant qu’une solution structurelle soit trouvée, Unizo appelle les consommateurs à attendre d’entendre trois bips. Les commerçants sont conseillés de placer leurs terminaux de manière visible et audible, et de régler le niveau sonore au maximum.


