Dans le cadre d’une enquête sur une fraude présumée à l’eau minérale, les autorités françaises ont perquisitionné jeudi le siège de Nestlé près de Paris. Le fabricant affirme qu’il coopère à l’enquête.
« Fraude à grande échelle »
Un scandale a éclaté en France l’année dernière à propos d’une mauvaise manipulation de l’eau minérale naturelle. Nestlé aurait traité pendant des années de l’eau de source contaminée provenant de Vittel, Contrex, Perrier et Hépar par microfiltration, filtres à charbon actif et filtres à ultraviolets, entre autres, afin de garantir la sécurité des consommateurs. Mais ces traitements ne sont pas autorisés. L’organisme indépendant de surveillance des aliments Foodwatch a déposé une plainte.
Dans le cadre de l’enquête, la Direction générale de la concurrence, de la protection des consommateurs et de la répression des fraudes (DGCCRF) a ordonné jeudi une perquisition au siège français de Nestlé à Issy-les-Moulineaux (près de Paris). Nestlé Waters a confirmé les perquisitions et continue de coopérer pleinement avec les autorités, a déclaré la société à l’agence de presse française AFP. En avril, le PDG de Nestlé, Laurent Freixe, a exprimé ses regrets devant une commission d’enquête parlementaire parisienne. Nestlé Waters a fait tout ce qui était en son pouvoir pour mettre fin à ces pratiques présumées, a-t-il déclaré à l’époque.
Foodwatch parle cependant de fraude à grande échelle et demande que les responsabilités de l’entreprise et des autorités de régulation soient clarifiées : « Lorsque des entreprises mondiales s’en tirent en trompant les consommateurs, cela sape les fondements de la réglementation en matière de sécurité alimentaire ».


