Le secteur textile belge a créé un organisme commun qui sera désormais chargé de la gestion des déchets textiles. Retexbel, une initiative de Comeos, Creamoda et Fedustria, deviendra le point de contact central pour la responsabilité élargie des producteurs (REP) dans le domaine des vêtements, du linge de maison et des chaussures.
Anticiper la pression européenne
La création de Retexbel ne vient pas de nulle part : l’Union européenne oblige les États membres à mettre en place un système EPR pour les textiles d’ici avril 2028 au plus tard. Les entreprises qui commercialisent des vêtements, du linge ou des chaussures sur le marché belge seront alors financièrement responsables de la collecte, du tri et du traitement de ces produits dès qu’ils deviendront des déchets.
Retexbel doit veiller à ce que la chaîne textile belge réponde à toutes les conditions d’ici 2028 et développer en même temps un modèle viable pour le secteur, grâce à la collecte, au tri et au recyclage collectifs. « En quelque sorte, le Bebat du textile », explique le président Koen Tengrootenhuysen.
Vers l’économie circulaire
« Retexbel garantit une solution collective et ouvre ainsi la voie à une économie circulaire », ajoute la déclaration fondatrice. La nouvelle organisation souhaite en effet développer un modèle économique durable dans lequel les déchets sont considérés comme une matière première.
L’initiative est également symbolique : pour la première fois, les acteurs belges du secteur textile s’unissent autour d’une question qui restait souvent en marge de leur stratégie commerciale. Retexbel est gérée par Recydata, avec au sein de son conseil d’administration des acteurs sociaux et opérationnels tels que Denuo, Ressources, Herwin et Groep Maatwerk.


