Pas de produits sur ordonnance
En Belgique la part de marché des ventes online de produits de santé reste néanmoins relativement restreinte : au total il s’agirait d’environ 2 à 3%, alors qu’en Allemagne par exemple la part est de 15%. L’avantage dans les pays comme l’Allemagne réside dans le fait qu’il est également possible d’acheter des produits sur ordonnance via internet : il suffit d’envoyer la prescription.
En 2014 Newpharma, le numéro un online en Belgique, a réalisé un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros et a expédié 30.000 colis par mois. « Pour cette année nous tablons sur 25 millions d’euros de revenus. La demande de produits de santé via internet continue d’augmenter, alors que nous sommes très peu connus du fait que nous ne pouvons quasiment pas faire de publicité », explique Mike Vandenhooft dans le journal De Tijd.
Les pharmaciens peu intéressés par l’online
Mais cette restriction risque de poser problème à Newpharma face à la concurrence de Pharmasimple : ce webshop n’a pas de licence de pharmacien et est donc autorisé à faire de la publicité. Récemment l’entreprise a levé pour 1,5 million d’euros de capital de croissance, après avoir déjà levé 0,5 million d’euros auparavant. Cette année Pharamsimple vise un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros, soit le double par rapport à 2014.
Dès lors, l’Association Pharmaceutique Belge, l’organisation faîtière des pharmaciens, estime que les pharmaciens ont tout intérêt à accorder davantage d’attention aux ventes en ligne : « Une centaine de pharmaciens disposent d’un site web, mais peu d’entre eux s’en servent pour vendre leurs produits », précise le porte-parole Jan Depoorter. Toutefois il est souvent possible de réserver des médicaments, mais peu de clients le savent.