Le fait que bpost conclue un partenariat avec la plateforme web chinoise Temu a déplu à de nombreux détaillants belges : « Un camouflet pour les milliers de commerçants belges qui respectent les règles. »
« Des pratiques qui sapent notre économie »
Mercredi, Temu et bpostgroup ont annoncé qu’ils allaient étendre leur collaboration actuelle en Belgique et au Canada afin d’élargir les options de livraison pour les consommateurs et de développer de nouvelles initiatives. Cette annonce a été mal accueillie par les commerçants indépendants et les chaînes de distribution en Belgique.
Comeos, la fédération du commerce belge, réagit avec consternation : « Pour les milliers de commerçants belges qui respectent les règles, c’est un véritable camouflet. » La fédération affirme qu’une grande partie de l’offre de Temu ne répond pas aux normes européennes de sécurité des produits. De plus, la plateforme contournerait les contrôles douaniers grâce à des évaluations erronées, de fausses données et l’utilisation abusive de numéros de TVA. « En collaborant avec Temu, bpost normalise des pratiques qui sapent notre économie et nos valeurs. »
« Un signal douloureux »
Unizo, l’association qui défend les intérêts des entrepreneurs indépendants, est également très indignée : « Il s’agit d’un choix incompréhensible qui renforce la concurrence déloyale, le dumping, les violations flagrantes de la vie privée et de la protection des consommateurs, et accélère une course vers le bas qui affaiblit encore davantage les commerçants locaux. C’est un signal très clair et douloureux pour les entrepreneurs belges. »
Les deux organisations soulignent que bpost est encore en grande partie une entreprise publique et qu’elle a une mission d’intérêt général. Comeos demande à la ministre des Entreprises publiques, Vanessa Matz, de faire immédiatement réexaminer cette collaboration.


