Le conflit social chez Delhaize ne s’apaise pas pour l’instant : 14 supermarchés ont été bloqués vendredi matin, jeudi des actions ont eu lieu dans les centres de distribution de Zellik et de Ninove.
Débrayage
Vendredi matin, des militants ont bloqué 12 supermarchés à Bruxelles et deux à Liège. Delhaize envoie des huissiers dans les magasins : à Bruxelles, ils débloqueront les magasins, car la direction y a une injonction. A Liège, ils se contenteront de constater les faits. Les militants protestent toujours contre le projet de cession des 128 magasins du détaillant à des franchisés, même si les 15 premiers magasins ont déjà été vendus et que d’autres suivront bientôt.
Jeudi, les employés de Delhaize Westland (Anderlecht) ont débrayé pour protester contre le licenciement d’un collègue. Selon la direction, l’homme avait fait preuve de violence après la réunion tumultueuse du conseil d’entreprise de lundi dernier, mettant en danger la vie d’autrui. Les syndicats estiment que la sanction est disproportionnée et déposeront une plainte auprès du tribunal du travail, selon HLN. L’employé a 30 ans d’ancienneté chez Delhaize.
La volonté d’agir diminue
Jeudi soir, plusieurs dizaines de militants syndicaux francophones ont bloqué le centre de distribution de Delhaize à Zellik. Après l’envoi d’un huissier par le détaillant, l’action a été levée. Un scénario similaire s’est déroulé au dépôt de Ninove.
Les actions syndicales menées dans les centres de distribution étaient une initiative du syndicat francophone CNE et n’ont manifestement pas été soutenues par les autres syndicats, rapporte la VRT. La volonté d’agir semble de plus en plus faible, surtout en Flandre, les employés des 15 magasins concernés adoptant une attitude attentiste.
Le ministre fédéral du Travail, Pierre-Yves Dermagne, souhaite s’entretenir avec les syndicats et la direction de Delhaize la semaine prochaine. Il est possible qu’un plan de licenciement pour les travailleurs les plus âgés soit finalement mis sur la table.
