Les consommateurs retrouvent le chemin vers les hypermarchés du groupe de distribution français Auchan, mais cela est dû aux investissements en prix qui pèsent sur les marges. Le groupe reste discret sur ses opérations en Ukraine et en Russie.
Des investissements élevés
Pour la première fois en neuf ans, Auchan a pu renouer avec la croissance sur son marché domestique français. En particulier, les hypermarchés – un format de magasin qui a été sous pression pendant des années – ont enregistré de bonnes performances, dépassant largement celles de son rival Carrefour avec une croissance comparable de 2,4 %. Le nombre de tickets de caisse a augmenté de 4,7% en France et le détaillant a déclaré avoir réussi à reconquérir 250 000 clients.
Les activités de détail au niveau du groupe ont enregistré des ventes de 32,8 milliards d’euros, soit une croissance comparable de 2,9 %. Cette croissance ne s’est pas faite naturellement : le distributeur a augmenté ses investissements de 30% l’année dernière. Auchan a également déployé des efforts considérables pour améliorer la compétitivité des prix. Cela s’est traduit par une baisse de 8,2% de la marge d’ebitda.
Controverse
En 2023 également, Auchan entend s’en tenir à sa politique « volontariste ». Le distributeur acquiert 235 supermarchés espagnols Dia, pousse la coopération avec le supermarché en ligne Ocado en Espagne et en Pologne, et investit dans la transition énergétique.
Le groupe continue également à opérer en Russie, une décision controversée prise selon lui « dans l’intérêt de la population civile » tout en respectant les sanctions et embargos internationaux. La Russie a certes connu une forte baisse de la fréquentation des magasins. Il est toutefois remarquable qu’Auchan ait toujours réussi à garantir l’approvisionnement en Ukraine.
