Plan d’assainissement Di Rupo I
« Le consommateur belge se serre la ceinture en vue des mesures d’assainissement du nouveau gouvernement”, écrit ING dans son rapport retail. « Les hard discounters belges, Aldi et Lidl semblent le mieux placés dans le contexte actuel. Durant les neuf premiers mois de 2011, la part de marché combinée des deux discounters a augmenté de 0,8%, suivi de Colruyt avec 0,6%. »
La croissance de la part de marché de Colruyt commence à ralentir. Carrefour pour sa port affiche une tendance positive – bien que Carrefour dans notre pays parte d’une base inférieure suite à la réorganisation de 2010 – , et Delhaize lui aussi est très ambitieux.
Albert Heijn, la plus grande menace
Toutefois ING considère que la plus grande menace pour Colruyt est Albert Heijn qui prévoit l’ouverture de 50 magasins dans les cinq années à venir. « Un sérieux souci pour Colruyt vu sa promesse du plus bas prix. » D’autre part les deux chaînes sont axées principalement sur le Nord du pays. Selon ING, Colruyt, le champion de l’efficacité, n’est plus en mesure de réduire les frais, preuve en est « l’impossibilité de compenser la hausse des frais de personnel, suite à l’indexation des salaires ».
Cette situation difficile s’était déjà révélée au mois de novembre, lorsque le discounter de Hal avait annoncé une baisse du bénéfice semestriel de 7,6%. Selon ING, seule solution pour Colruyt : supprimer les projets français et s’orienter résolument vers les pays émergents. Un message clair et net.
Préférence pour Delhaize
En Belgique actuellement les analystes d’ING croient davantage en Delhaize qu’en Colruyt. Ils décrivent Delhaize comme une entreprise « combinant une appréciation attrayante avec des mesures d’économie significatives visant à protéger la marge bénéficiaire. La chaîne vise une plus forte croissance en ouvrant davantage de magasins dans les marchés émergents, ainsi qu’une formule discount aux Etats-Unis (Bottom Dollar). »
Traduit par Marie-Noëlle Masure