L’usine laitière d’Olympia, devenue propriété du groupe laitier néerlandais Royal A-ware en 2022, est trop vétuste pour être rentable. La fermeture annoncée entraînera la perte de 168 emplois.
Une infrastructure obsolète
Trois ans après avoir acquis le transformateur de lait Olympia, Royal A-ware doit conclure que l’usine à Pajottegem ne peut pas être rentabilisée : trop d’installations et d’infrastructures sont tellement obsolètes qu’une nouvelle construction complète est nécessaire pour répondre aux exigences actuelles et futures en matière d’efficacité et de qualité, indique l’entreprise dans un communiqué de presse. Cela n’est pas justifiable d’un point de vue économique.
« Olympia ne voit donc malheureusement aucune possibilité de poursuivre ses activités sur le site de Pajottegem », peut-on lire dans le communiqué. L’intention de fermer a été communiquée au comité d’entreprise spécial et aux employés le 6 mai. L’usine réalisait un chiffre d’affaires annuel d’environ 100 millions d’euros, collectant quelque 100 millions de litres de lait auprès de 165 producteurs laitiers belges et les transformant en crème, beurre, crème glacée et lait chocolaté Chocovit, entre autres produits.
Série d’acquisitions
Royal A-ware nourrit depuis longtemps de grandes ambitions sur le marché belge, comme en témoigne la série d’acquisitions réalisées ces dernières années : le groupe a racheté les tours de lait en poudre de FrieslandCampina, la Hollebeekhoeve et The Dairy Food Group de Zonhoven.
L’entreprise a récemment publié ses résultats annuels : le chiffre d’affaires a augmenté de 16,4 % l’année dernière pour atteindre 3,8 milliards d’euros, mais le bénéfice net a chuté de 82 millions d’euros à près de 65 millions d’euros. Cela est dû à des augmentations de coûts qui ne peuvent pas toujours être répercutées sur les clients, ainsi qu’à la volatilité des prix du lait et des produits laitiers. Le nombre de producteurs laitiers fournissant Royal A-ware a de nouveau augmenté en 2024, tant en Belgique qu’aux Pays-Bas.